Semaison
Des bergers nomades sur les plaines franciliennes
Vivre de cette agriculture en mouvement ne laisse d’autre choix que de chérir et comprendre son environnement. Olivier milite justement depuis des années dans la région pour un pastoralisme comme outil de gestion et de compréhension du patrimoine végétal péri-urbain. Olivier a cofondé l’association Clinamen en Seine Saint-Denis pour contribuer à la réinsertion de pratiques paysannes en ville, dont l’éco-pâturage et l’écopastoralisme. Il est aussi membre de la Coopérative Les Champs des Possibles. Il se qualifie de jardinier-berger, considérant son activité d’élevage avant tout comme un soin aux écosystèmes et à la flore locale, dénué de toute intervention mécanique ou chimique, plutôt que comme un outil de production de viande ou de laine. En découvrant le pastoralisme et cette paysannerie nomade où la propriété privée n’est pas un frein à la pratique agricole, je réalise encore plus, un peu honteuse, que la compréhension que j’ai de mon environnement est très superficielle. On ne m’a jamais expliqué ce qu’était vraiment le pastoralisme, son utilité, quand bien même les troupeaux qui pâturent en montagnes sont des images solidement ancrées dans notre imaginaire commun.